Permis de construire et abus de l’instructeur

Permis de construire et abus de l’instructeur

L’instruction du permis de construire et les demandes de pièces complémentaires

Certains services instructeurs de permis de construire commettent parfois des abus dans l’instruction des dossiers de permis de construire. Il a été ainsi constaté que ces services pouvaient parfois exiger, à des fins dilatoires, ou disons le clairement de manière abusive, des pièces complémentaires non prévues par le code de l’urbanisme.

En effet, dans ce cadre on estime que demander des pièces qui n’ont pas à être demandées dans le cadre de l’instruction d’un dossier de permis de construire constitue une manœuvre du service instructeur pour faire  repousser les délais. Ces pratiques sont donc reconnues comme dilatoires et donc illégales.

Le Décret du 27 avril 2015 (en application de la Loi ALUR) interdit expressément ces pratiques abusives

Ci-dessous un extrait du décret :

« Enfin, afin de combattre les pratiques dilatoires et illégales consistant pour certains services instructeurs à demander des pièces qui ne figurent pas au nombre de celles qui doivent entrer dans le contenu d’une demande d’autorisation d’urbanisme, le décret interdit expressément toute pratique en ce sens. »

Ainsi, à une tentative du service instructeur d’interrompre le délai d’instruction en demandant la production d’une pièce non prévue par le Code de l’urbanisme, il serait possible de répondre :


Jean Aymar
12 rue de Sassufi
Mondroi s/Seine

à

Monsieur Le Maire
Hôtel de Ville
Mondroi s/ Seine

Objet :
Demande de permis de construire déposée le …………………., enregistrée sous le numéro…………….

Monsieur,

Nous faisons suite à la demande du service instructeur de produire les documents notariés composant notre succession au titre de la justification d’un titre nous autorisant à construire.

Nous vous informons que nous n’y donnerons pas suite.

En effet, l’attestation notariée de propriété fournie lors du dépôt de notre demande de permis de construire suffit amplement selon les textes en vigueur à prouver d’un titre nous habilitant à construire sur le terrain.

La pièce demandée ne figure pas dans la liste établie à l’article R 431-4 du Code de l’urbanisme et n’a donc pas à être produite à l’administration, conformément au Décret du 27 avril 2015 d’application de la loi ALUR.

Nous vous remercions de nous confirmer par retour que la non production de ces pièces n’aura pas pour effet de repousser les délais d’instruction de notre dossier.

Dans cette attente, et vous remerciant de votre compréhension.

Nous vous prions de croire, Monsieur, en nos cordiales salutations. »

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Le décret du 27 avril 2015 interdit aux services instructeurs de demander des pièces non énumérées

Cette disposition très générale concerne :


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3 réflexions sur “Permis de construire et abus de l’instructeur”

  1. Bonjour
    A paris , non seulement le code de l urbanisme est violé sur tous les permis attribués, non respect des délais d’instruction,, demande pièces en continu et rallongement des délais .
    En consultant la base de données des permis , aucun permis ou autorisations ne sont donnés dans les délais impartis
    Et le tribunal administratif approuve ne pleine violation avec le code de l urbanisme

  2. LUCAS Jean-marie

    Je viens d’assister à un exemple lamentable, et même odieux, d’une instructrice de permis de construire en mairie. A au moins trois reprise cette personne a demandé aux demandeurs des documents et des détails, absolument pas prévus dans les articles du Code de l’Urbanisme qui les liste de manière à la fois précise et limitative. Les demandeurs s’y sont pliés, dans la crainte d’un prolongement « in aeternam » du délais d’instruction… Pour ma part j’ai été en charge de l’instruction de permis de construire pendant plus de 15 ans, et je connais assez bien le problème, je n’ai réellement jamais vu un comportement à la fois aussi imbécile et despotique; en fait le rôle du fonctionnaire est à la fois un service et il consiste aussi à aider le citoyen dans sa démarche, non pas à le harceler et à rallonger les délais de façon discrétionnaire.
    Evidemment le crétinisme des « petits chefaillons » n’est pas prêt de s’éteindre.
    J’ai proposé à ces gens une position ferme, avec mise en cause de l’employée et recours hiérarchique… mais le citoyen est souvent peureux…

    1. bonjour, il ne s’agit pas de « peur » mais bien de la crainte que l’employé de mairie ne soit soutenu par le maire, auquel cas le recours est synonyme de futurs problèmes sous diverse formes et surtout de non aboutissement du recours…
      mon instructeur a refusé un premier projet, au prétexte que le chemin de 40 mètres qui dessert actuellement 1 seule maison , et qui desservirait 2 appartements supplémentaire mesure moins de 5 mètres de large, sachant que la voie principale ne mesure 5 mètres que sur un partie de sa longueur et par endroits 3 mètres, donc aucun véhicule nécessitant 5 mètres ne peut accéder à ce chemin.
      mon architecte a proposé un second projet en créant une entrée principale agrandie, sur la voie principale; et ce monsieur exige qu’on supprime l’entrée existante sur l’arrière de la parcelle, alors que le projet comporte un garage sur cette zone inaccessible depuis le portail avant… on marche sur la tête…

      mais mon architecte est convaincu que contester cette close de suppression de portail ne nous amènera que des ennuis …

      Il me semble pourtant qu’accepter la construction d’un garage en imposant la suppression du seul accès terrestre possible relève de l’hôpital psychiatrique…
      Par ailleurs il est question de sécurité en l’occurrence et je ne vois pas en quoi la suppression d’un accès alternatif constitue une amélioration de la sécurité.
      Enfin, le permis de construire « accepté » stipule l’obligation de conserver tous les arbres de « haute futée », hors, l’élargissement du chemin à 5 mètres , tel qu’il était demandé dans la première version du permis , nécessitait l’arrachage d’au moins 10 des 27 arbres comptabilisés…

      on retrouve bien , ici, le « le crétinisme des « petits chefaillons » « , mais il est quand même ahurissant que ces petits apprentis dictateurs puissent se comporter d’une façon aussi délirante sans en subir la moindre conséquence…
      C’est d’autant plus troublant que le nom de cet instructeur « fleurit » fréquemment et spontanément, lorsqu’on évoque les difficultés avec l’urbanisme de cette mairie… comme dit plus haut, je crains un soutient massif et inconditionnel du maire, et c’est ce qui me retient de demander à minima un rdv avec lui (le maire) à ce sujet… si vous avez des idées sur la façon de contester cette clause de suppression de portail de façon efficace, je suis preneur.
      merci

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